Obligé d'acheter !

La taxe Windows

Obligé d'acheter : voilà ce qui caractérise la vente liée dans un contexte d'absence quasi-totale d'offres sans logiciels comme de concurrence sur les logiciels proposés. Systématique, obligatoire, uniforme, bref : un vrai racket !

Les constructeurs, mais aussi les pouvoirs publics -ce qui est proprement incroyable- nous oppose le peu d'intérêt qu'une liberté de choix présenterait pour le grand public. C'est faire peu de cas de la liberté du consommateur et prendre l'effet pour la cause. La vente liée entretient l'immense majorité des acheteurs dans l'habitude et l’ignorance des alternatives en la privant de sa liberté de ne pas acheter et d’un accès à la concurrence, laquelle signifierait aussi des prix plus bas.

Car, rappelons le, la vente liée ne se contente pas de forcer l’achat de logiciels pré-installés, elle impose toujours les mêmes. On peut donc comparer la situation à celle-ci : vous voulez acheter une voiture mais, quel que soit le constructeur, on vous oblige à prendre l’assurance très chère de l’Entreprise qui Monopolise Tout alors qu'il en existe d'autres qui pourraient vous convenir.

Choisir

Les raisons de ne pas acquérir les licences logicielles vendues de manière conjointe avec l’ordinateur sont nombreuses : pratiques, techniques, politiques (refus d’alimenter le monopole), philosophiques (soutien au logiciel libre comme bien commun accessible à tous), financières.

N'évoquons que quelques cas :

  • le client ne veut pas d'une licence dont le SAV ne sera pas assuré par l'éditeur du logiciel mais par le constructeur intégrateur ;
  • pour échapper à la répétition d'achat de licences OEM, il préfére acquérir une licence d’usage étendue qui autorise l’installation sur des ordinateurs successifs ;
  • il souhaite continuer à utiliser un OS pour lequel il possède déjà une licence étendue, de même marque ou de marque différente. Par là, il conserve ses habitudes et s'assure que ses applications et son matériel continueront à fonctionner ;
  • il utilise des logiciels libres, librement et gratuitement accessibles, évolutifs et à l'élaboration desquels il peut participer, même comme simple utilisateur.

C'est bien l'accès à toutes ces options qui devraient être garantie pour tous, au delà de ceux qui en ont actuellement connaissance. Plus fondamentalement, la fin de la vente liée signifierait le retour à une liberté de choix grâce à la pluralité des offres concurrentielles qui ne manqueraient pas d'émerger.


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